LES STACCATOS des marteaux-pilons et les grondements des bétonnières qui transforment actuellement Belfort en champ de mines suffiront-ils à étouffer les polémiques autour de noms de rue, place et parking ?
Après la place parking Robespierre dont l’arche d’entrée évoque à s’y méprendre la guillotine, le projet de place Yasser-Arafat dont la communauté israélite se serait bien passée, voilà que certains esprits chagrins reviennent sur la rue du colonel Jeanpierre (né à Belfort en 1912, mort en 1958 en Algérie) inaugurée le 29 mai 2009 par Jean-Pierre Chevènement. Pendant le mandat du présent maire, Etienne Butzbach. Qui n’avait pas cru bon se déplacer ce jour-là à la cérémonie.
La raison de cette absence ? Le maire ne tient pas à l’exprimer. Et botte en touche. Direction son « prédécesseur ». Enfer et damnation, mais d’où viendrait cette gêne ?
N’était-il pas juste d’honorer cet enfant de la ville ? « Un officier brillant, un meneur d’hommes exceptionnel », clamait ce jour-là l’ex-ministre de la Défense de Michel Rocard (1988-1991), « résistant, déporté à Mauthausen, à nouveau sur le front en Indochine d’abord, puis en Algérie, plusieurs fois blessé. Il avait l’étoffe d’un héros et il est mort en héros ».
Pour Henri Pouillot, historien du MRAP, la vérité est ailleurs. Bien cachée dans les Aurès et le djebel algérien où le lieutenant-colonel Pierre Jeanpierre di
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