À 21 ans, le soldat de première classe du 2e régiment d'infanterie de Marine de Champagné à côté du Mans, Chris Rucki (repro La Voix du Nord), revient de quatre mois d'opération Serval au Mali.
Des conditions de vie sur place au retour à une vie «normale » : le jeune marsouin, originaire d'Estevelles dans le Pas-de-Calais (entre Lens et Carvin), raconte son «baptême du feu ». Avec des mots simples et terriblement justes pour un jeune homme issu d'une famille de militaires.
Cet article a été réalisé par notre collègue de la zone de Lens, Pauline Drouet.
Combattant tireur AT4, « un petit lance-roquettes ». Les mots du première classe Chris Rucki sont laconiques, tout autant que la description de sa mission : « Pour généraliser, on devait libérer le pays de l’envahisseur. » C’est le propre du métier de ce jeune homme, engagé dans l’armée un mois après ses 19 ans, et parti avec l'alerte Guépard 24 heures au Mali, il y a cinq mois : « On a été prévenu le dimanche matin, le lundi, on était là-bas. » Rapide, efficace et mis en scène par le Commandement des forces terrestres à Lille.
L’arrivée se fait à Bamako, pour l’« ouverture de théâtre » : « Les régiments d’infanterie de marine sont les premiers à arriver, en même temps que les Forces spéciales. » Repérage d’itinéraires, reconnaissance de terrain… Bamako donc, puis « une ville nommée Tombouctou » (étonnante expression), Gao et les montagnes vers le Nord Mali et la frontière algérienne.
Pas facile de comprendre le quotidien d